Photographe à Madagascar : loin d’être une sinécure

photographe à Madagascar Lumen Studios

En tant qu’entreprise spécialisée dans la communication photographique, nous restons convaincus qu’être photographe à Madagascar est un boulot de rêve. Pour autant, force est d’admettre que c’est un métier exigeant, notamment en raison du contexte malgache.

 

La loi de l’offre et la demande : une notion plus que relative

Dans une société où la communication dans les médias numériques est devenue incontournable, le métier de photographe ne pouvait qu’être prometteur, même à Madagascar.

Tour d’horizon rapide sur la demande

Le marché B2B à lui seul est très vaste : il y a tant d’entreprises qui doivent communiquer. Mieux encore : depuis l’ascension des réseaux sociaux, ces entreprises sont désormais tenues de communiquer tous les jours pour rester dans le game. Dans ce contexte-là, la constitution d’une base de données photo est indispensable, puisque Pixabay, Freepik et consorts sont vite saturés. Et c’est sans compter la photographie d’événement : les salons, les incentives, les team buildings, les fêtes de noël, etc.

En face, il y a la clientèle B2C, pour qui les services d’un photographe professionnel constituent un luxe : les mariages, les photos de famille, la photographie de portrait, etc.

Qu’en est-il de l’offre ?

Si on ne tient compte que du critère quantitatif, on peut dire que l’offre répond amplement à la demande. On trouve désormais dans les moindres recoins des photographes à Madagascar, essentiellement des photographes de mariage et des photographes de portrait.

Cependant, n’oublions pas que la photographie est un art où l’à peu près n’a pas sa place. Il est donc essentiel de laisser une grande place au critère qualitatif dans l’équation. Par qualité, on ne parle pas uniquement de la qualité d’image, mais aussi de la qualité de la prestation en général : la relation client, le SAV, les formats et supports proposés, etc.

Malheureusement, le marché est gangréné par des gens qui s’improvisent comme photographes, sans forcément en comprendre les rouages du métier de photographe professionnel. Cela n’a pas d’impact réel sur le marché du B2B. Quant à celui du B2C, les ravages sont considérables.

Les smartphones représentent-ils une menace pour le photographe à Madagascar ?

Il y a un autre phénomène qui commence à prendre de l’ampleur : les smartphones. Ceux-ci sont de plus en plus évolués, en plus d’être très pratiques. Quand on sait qu’un appareil tient dans une poche de jean, tout en proposant des photos à la qualité plus que respectable, il y a lieu de s’interroger si ce n’est pas l’avenir de la photo.

Avec un smartphone, il n’y a plus besoin de s’encombrer avec divers objectifs, ni de se soucier du stockage… Mieux encore : la plage dynamique proposée par les smartphones est tellement bluffante, sans parler de la facilité avec laquelle passer de l’ultrawide au closeup.

D’ailleurs, les marques ne cessent de concentrer leurs efforts technologiques dans ce sens : doter les appareils de capteurs plus grands, proposer des smartphones à plusieurs capteurs, etc. Pour autant, les meilleurs smartphones du moment ne peuvent pas encore rivaliser avec les appareils photos professionnels pour certains rendus, notamment lorsqu’il y a lieu d’effectuer des retouches poussées en post-production.

photographe à Madagascar Lumen Studios

Quid de l’intelligence artificielle ?

C’est la grande question de la décennie : l’intelligence artificielle va-t-elle anéantir le métier de photographe à Madagascar ? Comme dans le reste du monde, les protagonistes de ce secteur d’activité s’interrogent.

Pour le moment, les prompts les plus pointus ne parviennent pas encore à berner l’œil humain, ni à répondre aux attentes de nos clients. Clairement, une entreprise qui a besoin d’une base de données photos pour concevoir ses supports de communication ne pourra pas encore se reposer sur la technologie de l’intelligence artificielle.

En revanche, l’intelligence artificielle aide considérablement les photographes sur le plan technique. Hormis la création de plans qui vont servir de backdrop, on peut aussi évoquer le remplissage génératif sur Photoshop ou encore la suppression du bruit sur Lightroom, etc. Pour l’heure l’intelligence artificielle nous aide grandement, mais ne peut encore remplacer la photographie en elle-même. Et c’est tant mieux !

L’expérience client : une priorité pour Lumen Studios Madagascar

À la lumière de tous ces paramètres, on peut dire que le métier de photographe à Madagascar est loin d’être simple. Il n’en demeure pas moins qu’on a la clientèle qu’on mérite.

Si nous n’avons pas les softskills pour mettre nos compétences en avant, pour entretenir une bonne relation avec nos clients, pour faire de l’inbound marketing, alors il nous sera difficile de perdurer sur le marché de la photographie à Madagascar, où 80% des ménages considèrent encore la photo comme un art et non un métier.

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